LE TEMPS DE LA FRANCAFRIQUE EST REVOLU
Dans le discours fondateur de sa politique africaine, le président français a mis en avant sa "volonté de renouveler la relation entre la France et l'Afrique".
"Le temps de ce qu'on appelait autrefois 'la Françafrique' est révolu. Il y a la France et il y a l'Afrique. Il y a le partenariat entre la France et l'Afrique, avec des relations fondées sur le respect, sur la clarté et sur la solidarité", a-t-il déclaré à Dakar. En termes de solidarité et de développement, "l'Afrique sub-saharienne est la première priorité de la politique de la France", a-t-il affirmé dans son discours.
L'un des leviers de cette politique consiste, selon le projet présenté par M. Hollande, à "défendre les intérêts de l'Afrique dans les institutions multilatérales", avec un partenariat accordant une plus grande place au rôle joué par les organisations non gouvernementales et les collectivités locales, pour "en terminer avec ces relations d'Etats à Etats qui ignorent les peuples et les sociétés".
"La France a toujours été un partenaire fiable mais exigeant de la RDC", a affirmé pour sa part l'ambassadeur de France en République démocratique du Congo (RDC), M. Luc Hallade, en résumant les relations qui lient son pays à la RDC, au cours d'une conférence tenue le 6 octobre dernier à Kinshasa. D'après lui, la France tient compte, dans ses relations, de valeurs telles que la démocratie, le respect des droits de l'homme, la transparence et l'équité.
Le 20 décembre, la visite de M. Hollande en Algérie s'achève sur un bilan fructueux. A son actif, la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération, ainsi qu'une dizaine d'accords dans des domaines divers, ce qui semble de bon augure pour le "partenariat stratégique d'égal à égal" que la France et l'Algérie cherchent à instaurer.
Les deux pays souhaitent développer un partenariat "exemplaire et ambitieux, fondé sur l'égalité, le respect mutuel, l'équilibre des intérêts et la solidarité", indique la Déclaration d'Alger, qui devrait servir de cadre pour le futur développement économique bilatéral.
Les deux parties entendent aussi jouer un "rôle exceptionnel" dans la construction d'un espace euro-méditerranéen de paix et de sécurité, de démocratie, de justice et de liberté, de développement et de prospérité.
Selon certains observateurs, l'évolution de la politique française en Afrique devrait amener à une présence accrue de nouveaux acteurs dans les relations franco-africaines. Ainsi, Paris serait progressivement appelé à jouer un rôle non plus d'acteur direct et quasi-exclusif, mais plus celui d'un coordinateur des actions menées par divers acteurs non étatiques.