Le gouvernement belge a approuvé ce week-end un avant-projet de loi pour interdire la détention des animaux sauvages dans les cirques, sur proposition de la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Mme Laurette Onkelinx.
Cet avant-projet de loi comprend des dispositions en matière de bien-être animal et de santé des animaux. Il s'agit notamment de la formation des transporteurs d'animaux et du personnel des abattoirs, de l'importation de chiens de refuge, de la protection des animaux d'expérience et des animaux saisis.
Le document est basé sur une enquête menée par le Conseil du bien-être animal dans différents cirques présents sur le territoire belge entre septembre et décembre 2011, les contrôleurs ont découvert le manque d'espace pour les logements intérieurs et extérieurs des animaux sauvages, l'absence de possibilité de baignade pour certaines espèces, l'absence de congénères pour certaines espèces grégaires et le non-respect des exigences de température. Il est souvent difficile pour les cirques de garantir un hébergement approprié aux animaux sauvages, vu leurs déplacements fréquents et le manque de place disponible sur leurs lieux d'installation.
L'avant-projet prévoit que seuls certains animaux pourront désormais être autorisés dans les cirques. Il s'agit concrètement des animaux suivants : les bovins, buffles, porcs, lamas, dromadaires, chameaux, furets, lapins, chiens et chats, pigeons, oies, gallinacés, perroquets, perruches et canards, chevaux, ânes et poneys, moutons et chèvres.
La Belgique rejoint ainsi l'Autriche qui interdit déjà ces animaux et d'autres Etats européens où une interdiction partielle existe (Allemagne, Hongrie, Danemark, Suède), des Etats tels que la Grande-Bretagne et les Pays-Bas envisagent la même législation dans un avenir proche.