Du fait de la pollution qui diminue la qualité de vie de nombreux étrangers, les villes plus petites ou côtières les attirent de plus en plus grâce à leur bon environnement.
Comme l'indice de la qualité de l'air est de plus en plus souvent utilisé comme une mesure de la qualité de la vie dans certaines villes chinoises, de nombreux expatriés réfléchissent à d'autres options.
Selon un rapport de Reuters citant les résultats d'une enquête menée par la Chambre de commerce américaine, la pollution de l'air qui affecte de nombreuses villes est en train de faire fuir de Chine les cadres supérieurs des sociétés étrangères.
Environ 48% des 365 sociétés étrangères qui ont répondu ont déclaré que leurs dirigeants n'étaient pas disposés à venir s'installer en Chine à cause de la qualité médiocre de l'air.
« Beaucoup de PDG de sociétés étrangères ont exprimé leurs préoccupations au sujet de la pollution de l'air. A l'évidence, c'est actuellement leur préoccupation majeure », a déclaré Fran Fremont-Smith, Directeur exécutif de la fondation United Foundation for China's Health, lors d'une conférence organisée par l'ambassade d'Autriche à Beijing.
Cependant, si les niveaux élevés de pollution ont sans aucun doute provoqué un exode mineur d'expatriés, d'autres boudent les grandes villes et ont opté pour des endroits de plus petite taille avec un environnement plus sain.
Dans une interview accordée à la Télévision Centrale de Chine, Jason Pym, citoyen britannique, a parlé de son travail, la création d'une carte détaillée de la vieille ville de Dali, une ville de la Province du Yunnan. Cette carte a été un travail marqué par la passion pour ce graphiste, pour qui l'avoir faite est une façon de cimenter ses souvenirs d'une ville à laquelle il se sent très attaché.
« La plupart des gens que je connais sont ici (à Dali) depuis quelques années. La pollution de l'air est de plus en plus grave, mais elle fait seulement la une en tant que problème majeur depuis un an ou deux, je suppose », dit-il.
Jason Pym, venu du Hertfordshire au Royaume-Uni, et sa femme chinoise Cecilia, font partie de la communauté multinationale d'expatriés qui habite dans le Sud-ouest de la ville depuis 10 ans. Les nationalités sont des plus diverses, et la présence étrangère de longue date comprend des citoyens du Royaume-Uni, des États-Unis, d'Espagne, des Pays-Bas, de Pologne, d'Australie, d'Allemagne et de France.
Beaucoup d'expatriés vivant à Dali ont une famille, et c'est l'un des grands atouts de la ville. C'est un endroit idéal pour élever des enfants, selon Jason Pym, qui a un jeune fils d'origine chinoise. Parce que la ville est entourée de lacs, de forêts et de montagnes, la région regorge d'animaux sauvages. Le week-end, Jason Pym emmène sa famille à la source d'eau chaude locale ou dans une piscine. « Avoir un enfant est utile, parce que vous avez alors tendance à passer du temps avec d'autres parents, et peu importe si vous êtes chinois de Shanghai ou australien de Melbourne, les raisons qui font venir les gens à Dali sont à peu près toutes les mêmes », a-t-il dit.