La Cour d'appel de Moroni, capital des Comores, a prononcé mercredi la relaxe au bénéfice de Said Abdallah Rifki, chef religieux et secrétaire général du Mouftorat, la plus haute instance religieuse des Comores, et Amir Kadjadja, employé d'une société locale d'Import-Export Agk.
Le chef religieux et son complice ont été interpellés, fin décembre dernier, pour corruption et complicité et condamnés en comparution immédiate en première instance.
Ils avaient écopé des peines respectivement de cinq ans d'emprisonnement dont deux ans ferme et d'un million d'amende et sept ans dont quatre ans fermes plus deux millions de francs comoriens (1 dollar vaut environ 370 francs comoriens).
A la sortie de l'audience, l'un des avocats de la défense Me Mahamoudou Ahamada a déclaré être "satisfait" de cette décision. "Il s'agit là, d'un fait de corruption, où il y a le corrupteur mais pas de corrompu. C'est une infraction impossible".
Quant à une défense de la partie civile, la cour a estimé que l'avocat engagé par le gouvernement de l'Union des Comores ne devrait pas être constitué car ce dernier n'a pas subi de préjudice.
La cour d'appel a infirmé le jugement rendu par le tribunal de première instance, a ordonné la relaxe des deux hommes et a exigé la restitution des deux millions de francs saisis par la justice lors de l'interpellation.