Le ministère guinéen de l'Administration du territoire et de la décentralisation a décidé de la mise en liberté de tous les manifestants interpellés lors des incidents survenus dans les journées du 21 et 22 septembre, a-t-on appris lundi de sources officielles.
En tout, ce sont une quarantaine de personnes qui seraient concernées par cette mesure de clémence. Des sources policières indiquent que 15 ont été déjà libérées.
Ces manifestants avaient été appréhendés pour la plupart dans les quartiers chauds de la capitale guinéenne, notamment sur l'axe Hamdallaye, Bambeto, Cosa, où ils tentaient d'en découdre avec des éléments des forces de l'ordre. En représailles aux incidents qui ont éclaté dans la matinée du vendredi au grand marché de Conakry, où des commerçants acquis à la cause de l'opposition ont accusé des partisans de la mouvance présidentielle de s'être attaqués à eux.
Dans le camp de ces gens considérés comme étant des sympathisants du pouvoir, on accuse également les militants de l'opposition "d'avoir brûlé des commerces et saccagé des véhicules" le jour de la marche "pacifique" organisée par l'ADP et le Collectif, deux blocs alliés de l'opposition. C'était le 20 septembre dernier, et cette manifestation s'était déroulée après une autorisation des autorités.