Yahya Abou El Houmam, nouveau chef d'Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) dans la zone du grand Sahara (sud d'Algérie et nord du Mali), a menacé de tuer les otages français si leur pays intervient dans le nord du Mali.
"Je voudrai adresser un message suivant aux familles des otages pour qu'elles comprennent qu'en prenant la décision de mener la guerre, Hollande (le président français) a signé l'arrêt de mort des otages, dont il doit assumer toutes les conséquences", a-t-il affirmé, s'exprimant dans une interview publiée samedi soir.
"Nous avons déjà fait parvenir à Hollande nos revendications écrites par le canal de ses moyens", a-t-il ajouté.
AQMI détient depuis plusieurs mois quatre otages français, enlevés au Niger. Il revendique, en plus d'une rançon de plusieurs millions d'euros, la libération de certains de ses membres détenus dans pays de la sous-région, contre la vie des otages.
Abou El Houmam a estimé que la Mauritanie est "l'exemple du pays qui mène la guerre par procuration", estimant toutefois que si le régime de Nouakchott veut signer la paix "il sait mieux que quiconque ce qu'il doit faire pour y parvenir".