Une première vague de 30 soldats béninois, sur un contingent potentiel de 300 hommes engagés, a quitté Cotonou vendredi soir pour Bamako, capitale malienne pour opérer au sein des Forces de la mission internationale de soutien au Mali (MISMA) pour la libération de la partie nord de ce pays aux mains de groupes islamistes.
"Le Bénin a décidé de marquer son soutien à la lutte contre le terrorisme au Mali par l'envoi d'un contingent pour intégrer la Force de la mission internationale de soutien au Mali (MISMA) en vue de l'instauration de la paix dans notre sous-région", a déclaré le président béninois, Boni Yayi, peu après le départ des soldats du Bénin.
Pour le chef de l'Etat béninois, en prenant cette décision, l'exécutif est conscient de toutes les conséquences qu'elle implique.
"Mais le Bénin peut-il rester indifférent au sort tragique de milliers d'enfants, de jeunes, de femmes et de personnes âgées sans défense, privés de liberté et vivant tous les jours sous la hantise de la peur, de l'anxiété, de l'angoisse et de l'incertitude, surtout que cette insécurité menace également tous les Etats membres de la sous-région", s'est-il demandé.
Ainsi, a-t-il souligné, "en combattant les actes de terrorisme, d'insécurité et d'intolérance religieuse au Mali, nous nous prémunissons ainsi de leur répercussion et de leur contagion dans notre sous-région pour garantir la paix et la sécurité, conditions indispensables au développement durable de nos pays".
Le Bénin a toujours pris part aux opérations de paix dans les foyers où celle-ci a été menacée, notamment au Libéria, à Haïti, en Guinée Bissau, en RDC et en Côte d'Ivoire, a-t-on indiqué.