Les leaders politiques de la région des Grands Lacs ont signé dimanche dans la capitale éthiopienne un accord portant sur une solution à la crise dans le Nord-Kivu, province de l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
L'accord proposant le déploiement d'une force neutre internationale en RDC a été signé lors d'une cérémonie en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et de dirigeants venus de la RDC, du Congo, de l'Afrique du sud, du Rwanda, du Mozambique, de la Tanzanie et du Soudan du Sud.
À cette occasion, le secrétaire général de l'ONU a souhaité que l'accord débouche sur une période de paix et de stabilité en RDC, pays déchiré par les conflits depuis les années 1990.
Lors d'un sommet de l'Union africaine (UA) en janvier dernier, les pourparlers sur une résolution en RDC ont rencontré des difficultés, les pays membres ayant refusé d'adhérer à au programme politique et sécuritaire proposé par l'ONU.
Dans la capitale éthiopienne, les participants se sont finalement mis d'accord sur le fait que la future force multinationale neutre déployée en RDC, forte de 4 000 membres, serait intégrée en tant que "brigade spéciale" dans la mission de paix de l'ONU en RDC.
Afin de garantir la neutralité de cette force, les trois pays voisins de la RDC, à savoir le Burundi, le Rwanda et l'Ouganda, n'enverront pas leurs troupes, selon le représentant de l'UA dans la région des Grands Lacs, Gaoussou Diarra.
Les dirigeants des Grands Lacs se sont réunis à plusieurs reprises depuis juillet 2012, trois mois après le début d'une insurrection lancée par le groupe rebelle M23 au Nord-Kivu. La rébellion s'est rapidement avérée une menace majeure non seulement pour la RDC, mais également pour l'ensemble de la région.
Les troubles dans le pays ont entraîné le déplacement de 475 000 personnes à l'intérieur des frontières, et la fuite de 75 000 personnes supplémentaire vers le Rwanda et l'Ouganda.