Dans une déclaration signée mardi à Yaoundé, la capitale camerounaise, le président déchu de la République centrafricaine (RCA), François Bozizé a dénoncé "le renversement des institutions de la République, la suspension de la Constitution et la dissolution de l'Assemblée nationale".
"Sous le regard des forces de la MICOPAX (Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine) qui n'ont pu jouer leur rôle, la coalition Séléka a franchi la ligne rouge de Damara, attaquant ainsi Bangui pour renverser les institutions de la République, le chef de l'Etat fut alors obligé de se retirer évitant ainsi un bain de sang", selon la déclaration.
D'après la déclaration remise aux médias, François Bozizé, qui se revendique toujours "président démocratiquement élu de la République centrafricaine" prend à témoin la communauté internationale installé en RCA du "pillage systématique des biens des Centrafricains et étrangers résidant dans notre pays jusqu'à ce jour".
Tout en précisant que la communauté internationale n'a pas été épargnée par ces pillages, la déclaration regrette "l'acheminement systématique et barbare des biens volés vers certains pays voisins ".
François Bozizé invite la classe politique et les représentants des forces vives du pays à participer au prochain sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEMAC) qui se tient ce mercredi à Ndjamena, la capitale tchadienne.
A Durban en Afrique du Sud, certains chefs d'Etat de l'Afrique centrale profité de leur participation au sommet des BRICS (Brésl, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) pour examiner la crise centrafricaine.
La déclaration, qui exige un retour l'ordre constitutionnel, sollicite "davantage l'implication effective de l'Union africaine, des Nations unies et de la CEEAC pour une évaluation progressive et objective des accords de Libreville afin de garantir une paix durable en Centrafrique" et exclut "toute participation du KNK à l'actuel gouvernement d'union nationale de maître Nicolas TIANGAYE ".
Après la prise de Bangui le 25 mars par la coalition rebelle de la Séléka, François Bozizé a cherché refuge au Cameroun, et séjourne à Yaoundé en attendant son départ pour un pays d'accueil.