Le vice-président de la Banque Mondiale pour la région Afrique, Makhtar Diop, a encouragé mardi soir à Brazzaville les autorités congolaises à opérer des réformes dans les différents secteurs socio-économiques, pour permettre au Congo de parvenir au statut de pays émergent en 2025.
"Le Congo pourra devenir un pays émergent en 2025. Cela est possible et dépend des Congolais, du rythme auquel les réformes seront mises en place, au rythme auquel certains choix seront faits en terme de répartition des ressources", a déclaré Makhtar Diop, au cours d'une conférence de presse, à l'issue d'une visite de travail de deux jours à Brazzaville.
Pour M. Diop, le Congo doit faire beaucoup d'efforts pour atteindre cet objectif. "Pour devenir un pays émergent, cela demande beaucoup de travail [...] cela va exiger des restructurations dans la société, cela va exiger des choix, qui soient des choix différents dans certains secteurs, cela va exiger des priorisations, cela va exiger une réduction de la pauvreté, une réduction des inégalités, une augmentation des infrastructures, une amélioration de la qualité de l'enseignement, cela va exiger un plus grand accès aux services de santé par la population", a-t-il soutenu.
"D'énormes investissements ont été faits par le gouvernement, les progrès ont été faits dans la production pour le transport ; nous sommes dans la dernière ligne droite, il faut que l'on mette le réseau de distribution, que l'on le rénove, que l'on investisse", a-t-il poursuivi, "ce que nous voulons, c'est comment accélérer les programmes existants pour que ce délai soit le plus court possible".
" Je crois que ce sont ce genre de chantiers que nous allons attaquer de manière spécifique avec le gouvernement pour permettre au Congo de devenir un pays émergent en 2025", a-t-il ajouté.
"C'est le sentiment que j'ai en quittant le Congo après un temps très court. Le pays a un potentiel énorme, un pays qui a atteint le pont d'achèvement en faisant des réformes macro-économiques importantes, qui réussit à avoir un taux d'investissement très élevé, 26 % du PIB, mais s'assurer que cet investissement répond aux objectifs que le gouvernement s'est assigné, d'atteindre le statut de pays émergent en 15 ans", a-t-il conclu.