Les dirigeants africains en conférence internationale au Japon ont déclaré dimanche à Yokohama, ville portuaire près de Tokyo, que les pays africains ont fait un grand effort pour restaurer la paix et la stabilité sur le continent par le biais de leurs propres mécanismes, suggérant qu'ils créent des régimes plus autonomes pour éliminer l'insécurité.
William Ruto, vice-président du Kenya, a indiqué lors d'une session plénière de la 5e Conférence internationale de Tokyo sur le développement africain que les pays de la Corne de l'Afrique prennent une position beaucoup plus proactive.
"Nous fournissons une direction nécessaire pour régler les questions concernant la stabilité et la sécurité dans notre région. Maintenant dans la Corne de l'Afrique, nous avons un mécanisme interne qui facilite la réponse rapide aux questions qui affectent notre région", a noté M. Ruto.
De son côté, le président sud-africain Jacob Zuma a indiqué que les pays africains ont pris des mesures visant à restaurer la paix et la stabilité sur le continent, ajoutant que le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) est devenu "le principal organe chargé de prendre les décisions sur toutes les affaires de paix et de stabilité" en Afrique.
Il a aussi mentionné que l'UA a formé un sous-comité sur la lutte anti-terroriste, étant donné que la piraterie maritime, le terrorisme et l'extrémisme violent continuent à menacer l'Afrique.
Le président zimbabwéen Robert Mugabe a souligné que l'Afrique n'est pas en mesure d'accepter que les troupes étrangères aient la responsabilité pour la paix et la stabilité en Afrique ou cherchent à profiter de l'instabilité ou du conflit en Afrique pour justifier leur intervention et leur présence continue.
Pourtant, M. Mugabe a ajouté que les extrémistes et les gangs criminels internationaux opèrent encore en Afrique. Ceci dit, le continent a encore besoin du soutien international pour amener la paix et la stabilité, a-t-il ajouté.
"Il est clair que nous avons besoin du soutien de la part de nos partenaires et de la communauté internationale en général si nous voulons combattre de façon efficace ces fléaux", a-t-il souligné.
"Le soutien sous forme de partenariat et de l'assistance technique et financière destinée à renforcer la paix et les structures de sécurité ou les architectures de l'Afrique, est acceptable", a affirmé M. Mugabe.