Deux autorités administratives du nord du pays ont trouvé refuge dans d'autres circonscriptions suite aux violences et menaces enregistrées dans leurs zones respectives, ont rapporté mardi des témoins à Xinhua.
Le sous-préfet de Tiéningboué a dû abandonner la localité après que son bureau et sa résidence eurent été saccagés par des manifestants mécontents.
Ceux-ci soupçonnaient l'administrateur d'avoir un parti pris dans la gestion du violent conflit qui a éclaté dans la localité entre agriculteurs et éleveurs, et qui a fait plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels.
Le deuxième sous-préfet à être inquiété est celui de Sominassé (nord-est, département de Nassian), Jonas Blai Kpan, victime de violences verbales.
M. Kpan s'est vu contraint d'abandonner son poste en raison de menaces récurrentes reçues des populations.
"J'ai reçu un appel anonyme dans lequel mon interlocuteur me disait qu'une descente musclée à mon domicile se préparait. Ayant pris la menace au sérieux, j'ai aussitôt saisi le Préfet de Nassian", a expliqué l'administrateur à un journaliste local.
A l'en croire, certains villageois l'accusent d'être à la base du choix d'un centre d'examen dans une autre localité pour les élèves de Sominassé.
Le sous-préfet de Sominassé a ainsi trouvé refuge à Nassian, tandis que son collègue de Tiéningboué s'est retiré à Abidjan, en attendant un apaisement.