L'ambition électorale des acteurs politiques guinéens a contribué à forger les alliances politiques à la veuille de la tenue des élections législatives, dont la daté est préalablement fixée pour le 24 septembre 2013, sur l'ensemble du territoire national.
Pour se tailler une place de choix à la nouvelle Assemblée nationale de Guinée et dans le souci de former des groupes parlementaires puissants et capables de défier toute option du gouvernement et de son parti au pouvoir, certaines formations politiques de l'opposition se lancent dans la formation des alliances peu "commodes" avant l'ouverture des campagnes électorales dans les jours à venir.
A l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le plus grand parti politique de l'opposition en terme du poids électoral en Guinée, on note un système greffage de plusieurs "petits partis" dont les plus illustratifs sont l'Union des forces du changement (UFC) du porte parole Aboubacar Sylla et les Nouvelles forces démocratiques (NFD) du jeune opposant Mouctar Diallo.
Toutefois, la liaison entre l'UFDG et ces deux partis ne répond à aucune règle d'alliance politique digne de nom, encore moins à un consensus politique nécessaire à la formation de toute alliance électorale, entre des entités politiques voulant mettre en commun leurs synergies afin d'aller vers une éventuelle victoire électorale.
Par ailleurs, la consultation des structures sociales des partis politiques à la base est indispensable pour la formation de toute alliance, car la charte des partis politiques guinéens préconise cette consultation à la base pour recueillir l'avis favorable des citoyens, avant l'engagement dudit parti dans une alliance.
Pour ce cas de figure, l'ambition d'aller au plus vite et devant l'impérieuses nécessité d'obtenir un résultat probant et appréciable au sortir du scrutin législatif du 24 septembre prochain, les responsables de l'UFDG, de l'UFC et du NFD n'ont eu d'autre alternative qu'unir leurs forces pour s'imposer sur le terrain politique et faire face aux concurrents, au nombre desquels figure en bonne place le parti au pouvoir.
Concernant le Parti de l'unité et du progrès (PUP, de l'ancien président décédé en 2008), l'heure est à la formation des factions de partis qui, en commun accord, ont déjà présenté une liste identique piloté par le PUP pour la députation prochaine.
A ce niveau également, les consultations à la base ont cédé la place à la cooptation entre des responsables dudit parti et les autres formations politiques ayant les mêmes idiologies ou presque et partageant les mêmes ambitions politiques pour s'offrir des sièges confortables à l'Assemble nationale.
Au RPG Arc-en-ciel (parti politique au pouvoir), en lieu et place de la formation des véritables alliances politiques stratégiques, il a été question d'une simple dissolution des "petits partis" avec un choix mutuel entre les différents responsables des formations politiques dont le poids électoral ne représente pas assez d'influence en terme de voix au sein des populations guinéennes.
Dans le camp des partis à vocation centriste, les alliances électorales n'ont été que de nom, car les formations politiques se trouvant dans ce "panier' ont plutôt opté pour une simple affiliation des petites formations politiques.
Tout de même, il va de soit que la formation des alliances électorales requiers une bonne option d'orientation stratégique, car elle permet à coup sûr de créer des blocs politiques puissants et capables de faire face aux multiples défis politiques.