Le chef de l'Etat nigérien Issoufou Mahamadou a signé, mardi soir, un décret portant remaniement du gouvernement.
Ce nouveau gouvernement, dit d'"union nationale" ou de "large ouverture", selon le secrétaire général du gouvernement, qui en donnait lecture à la télévision nationale, compte non seulement les membres des partis de la mouvance présidentielle, mais également les membres des partis de l'opposition, regroupée au sein de l'Alliance pour la réconciliation nationale (ARN).
Le nouveau gouvernement compte 37 membres, contre 26 pour le précédent.
Dix ministres de l'ancienne équipe quittent le gouvernement, tandis que dix huit nouvelles personnalités font leur entrée.
Le Premier ministre nigérien Brigi Rafini, conserve son poste, ainsi que plusieurs proches du président Issoufou Mahamadou. Ainsi, les postes clés restent toujours occupés par les proches du président Issoufou Mahamadou.
Bazoum Mohamed, reste ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l'Intégration africaine, Karidjo Mahamadou est maintenu au ministère de la Défense nationale et le ministère de l'Intérieur revient à l'un des fidèles du président Issoufou. Il s'agit de M .Hassoumi Massoudou, jusqu'ici, ministre-directeur de cabinet à la présidence de la République.
Autres particularités de ce nouveau gouvernement, il compte cinq ministres d'Etat : Affaire étrangères, Plan, Mines, Agriculture et un ministre d'Etat à la présidence.
Il compte cinq femmes, contre 6 pour le précédent.
La formation de ce gouvernement dit "d'union nationale", dont les tractations ont duré plusieurs semaines, a été justifiée, le 2 août dernier, par le président Issoufou Mahamadou, dans un message à la Nation.
Selon lui, "l'impératif de menace sécuritaire à laquelle fait face le Niger, depuis les attentats du 23 mai dernier à Agadez et Arlit, recommande aux Nigériens d'êtres unis, et de travailler dans un même gouvernement d'union nationale".