Les autorités djiboutiens ont lancé samedi une vaste campagne nationale baptisée "Djibouti ville propre" portant sur les décaissements et les démantèlements de toutes les constructions sauvages et illégales bâties sur les voies publiques dans tous les quartiers populaires de la capitale djiboutienne.
La première phase de ces opérations de grandes envergures et sans précédent a été lancée par le ministre djiboutien de l' Intérieur, M. Hassan Omar Mohamed, en présence notamment du Premier ministre, M. Dini Mohamed Bourhan, du Maire de la capitale, M. Abdillahi Houssein, du directeur général de l'Office de la Voirie et des responsables des différents ministères impliqués dans l'urbanisme et la protection de l'environnement des zones urbaines.
Le coup d'envoi de cette opération a été donné aux quartiers 1 et 2 de la capitale djiboutienne où des éléments de la police accompagnée par les équipes techniques de la voirie dotées des bulldozers et des camions ben ont détruit plusieurs dizaine de constructions illégales sur des espaces publiques dont des habitations en dur et des nombreuses petites maisons de commerces.
Ils ont procédé également par la même occasion aux ramassages des épaves de véhicules et tous les ordures ménagères qui polluent l'environnement de ces deux quartiers populaires qui sont les plus anciens de la capitale djiboutienne.
Cette campagne drastique pour une meilleure gestion urbaine de la ville de Djibouti qui accueille plus de 65% de la population de ce pays intervient après plusieurs mois d'inspections effectuées conjointement sur le terrain par les responsables de la mairie et de la préfecture en concertation avec les chefs de différents quartiers de la capitale pour recenser toutes les construction sauvage et illégales occupant les voies publiques sans la moindre autorisation administrative préalable. Et surtout après l' ultimatum fixé par les autorités compétentes de ce pays.
Le ministre djiboutien de l'Intérieur, M. Hassan Omar Mohamed, a indiqué que "le manque de civisme, le non-respect de la règlementation en vigueur et les agissements irresponsables et égoïstes d'une partie de la population causent la dégradation du cadre de vie et de l'environnement de la capitale".
"Cette situation ne sera plus tolérée du tout", a indiqué le ministre, ces agissements "inqualifiables" menacent la tranquillité, la sécurité et la salubrité de la population et réduisent à néant les efforts de l'autorité publique.
"Mes chers concitoyens et concitoyennes, je fais appel à votre sens de responsabilité, à votre civisme et à votre devoir de citoyen, de gardien et garant de l'image et du prestige de votre capitale, je vous exhorte à faciliter le travail des services concernés. Il s'agit de l'image de notre ville, de la santé de nos enfants et du rayonnement de notre pays", a-t-il dit à l'endroit de ses concitoyens.
Par ailleurs, M. Nasser Mohamed, un des leaders du mouvement de la commune de Boulaos a précisé également au micro de la télévision nationale que cette opération est "une nécessité pour l' épanouissement et le bien-être des habitants de ces deux quartiers et de toute la capitale djiboutienne".
La première journée de cette opération "Djibouti ville propre", qui a pour objectif de "préserver et protéger l'environnement de cette ville et la santé de sa population", s'est déroulée, selon les autorités djiboutiennes, sans aucun incident et se poursuivra durant plusieurs jours.