Un gendarme a été tué dans l'attaque d'une patrouille d'éléments de l'escadron de Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan) par des individus armés non identifiés dans la nuit de mardi à mercredi.
Les gendarmes ont essuyé des tirs alors qu'ils tentaient de rattraper nuitamment un individu à vélo qui a pris la fuite en les voyant sur un axe routier en dehors de la ville.
Les tirs des individus embusqués ont atteint quatre gendarmes dont deux grièvement.
L'un des deux blessés graves est mort après leur évacuation au Centre hospitalier régional de Yamoussoukro et le deuxième a été transféré à Abidjan.
L'insécurité sur les axes routiers est inquiétante avec le phénomène des coupeurs de route qui a pris une ampleur depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011.
Mardi, sur les antennes de la télévision nationale, le ministre chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, a indiqué que près de 100 000 armes étaient encore illégalement en circulation plus de deux ans après la fin des affrontements post-électoraux qui ont fait plus de 3 000 morts dans le pays.
L'insécurité grandissante pose le problème du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion des ex combattants estimés à environ 65 000.
Le gouvernement ivoirien a promis réintégrer 30 000 en 2013 et les 35 000 autres en 2014 mais à ce jour moins de 10 000 ont pu être insérés dans des activités communautaires ou génératrices de revenus.
"L'Etat a besoin de plus de 85 milliards de francs CFA pour désarmer, démobiliser et réintégrer les ex-combattants", a souligné Paul Koffi Koffi.