Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé jeudi à l'unanimité la Mission de soutien international de l'Union africaine (UA) en République centrafricaine, la MISCA, afin de protéger les civiles et d'assurer la sécurité de ce pays en proie aux violences qui vacille au bord de l'anarchie.
Cette mesure, proposée par la France, autorise l'usage de la force en application du chapitre VII de la Charte de l'ONU, et autorise la participation de troupes françaises, ancienne puissance coloniale de ce pays, qui a déployé ces derniers mois des centaines de soldats dans ce pays pauvre d'Afrique centrale dans l'objectif d'y restaurer l'ordre.
Cette résolution a été approuvée au regard des reportages de ces derniers jours qui témoignent de tirs nourris de coups de feu à Bangui, capitale de la République centrafricaine, et évoquent de nombreux morts.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a déclaré le mois dernier que 6 000 à 9 000 soldats pourraient être nécessaires en République de Centrafrique. On compte actuellement quelque 2 500 soldats de l'UA et plusieurs centaines de soldats français sur place.
Cette mesure ouvre également la possibilité à terme de convertir les troupes de l'UA en casques bleus dans le cadre d'une mission de maintien de la paix de l'ONU.