La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a déclaré vendredi qu'au moins 20 des civils qui cherchaient refuge dans une base de l'ONU dans le nord du pays ont été tués dans une attaque qui a également coûté la vie à deux Casques bleus indiens.
"La MINUSS estime qu'au moins 20 des civils qui cherchaient refuge dans la base ont été tués durant l'attaque" qui a eu lieu jeudi dans la ville d'Akobo, dans l'Etat de Jonglei, a déclaré la MINUSS dans un communiqué.
La mission a également confirmé que deux Casques bleus indiens ont été tués et un autre blessé alors qu'ils défendaient la base contre les assaillants qui n'ont pas été identifiés.
Il s'agit de la première annonce de pertes humaines subies par l'ONU depuis le regain des violences ethniques cette semaine dans le pays.
Au moment de l'attaque, 43 Casques bleus indiens, six conseillers de la police des Nations Unies et deux employés civils de l'ONU se trouvaient sur la base, qui abritait également quelque 30 Sud-Soudanais qui ont fui les troubles qui secouent le comté d'Akobo, a indiqué jeudi la mission.
La MINUSS a évacué par les airs le Casque bleu blessé à Malakal, où "il serait dans un état stable", a précisé la mission.
Par ailleurs, la MINUSS a dépêché vendredi quatre hélicoptères pour évacuer tout le personnel des Nations Unies, sept civils sud-soudanais et une douzaine d'employés d'organisations non gouvernementales d'Akobo à Malakal, a fait savoir la mission.
Des opérations sont en cours pour évacuer cet après-midi 40 soldats de la paix de la MINUSS d'une base située dans la ville de Yuai, dans l'Etat de Jonglei, a poursuivi la mission.
La MINUSS condamne dans les termes les plus énergiques l'attaque non provoquée perpétrée jeudi après-midi sur sa base de la ville d'Akobo, dans l'Etat de Jonglei, a conclu la mission.