Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a fait une brève et rare déclaration en déposant lundi son dossier de candidature à la présidentielle du 17 avril prochain auprès du Conseil constitutionnel.
Dans une déclaration à peine audible et captée par les micros de la télévision d'Etat au moment où il remettait de mains propres son dossier de candidature à la magistrature suprême du pays au président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, le chef de l'Etat a prononcé dans la langue arabe la phrase : "Je suis venu déposer officiellement ma candidature conformément à l'article 74 de la Constitution et à la loi organique relative au régime électoral".
C'est la première fois que l'on entend la voix du président depuis qu'il a été évacué à l'hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce pour y recevoir des soins de réadaptation fonctionnelle suite à un accident vasculaire cérébral (AVC) qu'il a contracté le 27 avril 2013.
M. Bouteflika a été élu le 15 avril 1999 pour la première fois à la tête du pays et réélu lors des élections présidentielles de 2004 et de 2009.
Une centaine de postulants ont annoncé leur candidature au scrutin présidentiel, dont les délais de dépôt de candidature sont fixés pour le 4 mars. Cependant, moins d'une dizaine d'entre eux seront en mesure de ramasser le nombre de signatures ou parrainages préalables requis par la législation en vigueur.
Quant à la campagne électorale, elle débutera le 23 mars et prendra fin le 13 avril.
Pour l'heure, des observateurs algériens disent qu'il existe un seul rival potentiel à M. Bouteflika. Il s'agit d'Ali Benflis qui n'était autre que son ancien chef du gouvernement (août 2000 - mai 2003). Les deux hommes se sont confrontés lors des élections présidentielles d'avril 2004 et c'était M. Bouteflika qui l'avait emportée.