Le Kenya et l'Éthiopie ont signé vendredi un accord bilatéral pour développer un poste frontière à arrêt unique à Moyalé dans le nord du Kenya, pour renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.
Dans un communiqué commun, le ministère kenyan des Transports a déclaré que cet accord visait à améliorer les services de transport traversant la frontière, à développer le commerce dans la région et à réduire le temps de transport des marchandises traversant la frontière, et également d'améliorer les procédures d'immigration.
Les deux gouvernements ont inauguré officiellement une Commission ministérielle sur le corridor de transports communs, qui devrait accélérer le processus d'achèvement des projets dans un délai raisonnable, a-t-il indiqué.
"Cela devrait permettre d'assurer la connectivité nécessaire dans les transports entre les deux pays", a-t-il affirmé.
Le volume des échanges entre le Kenya et son voisin au nord devrait selon les prévisions augmenter par rapport à son niveau actuel. En 2011, les exports du Kenya vers l'Éthiopie ont représenté un total de 55 millions de dollars. De son côté, ce pays a important des marchandises pour un montant total de 4,25 millions de dollars.
Selon l'Accord de statut spécial, l'Éthiopie a également accepté d'éliminer ses barrières non-tarifaires pour les entreprises kenyanes, leur octroyant des possibilités de location de terrain, d'allègements fiscaux et de prêts bancaires sans garantie très attractives pour les investisseurs.
Les deux gouvernements cherchent à accélérer la mise en place du corridor de transport Mombasa-Nairobi-Isiolo-Moyale-Addis Abeba et du corridor de développement de Lamu-Isiolo-Moyale-Addis Abeba.
Le Kenya et l'Éthiopie se sont déclarés déterminés à résoudre les goulets d'étranglement touchant les coûts de transport élevés, les délais dans le transport aux postes frontières, l'inadéquation des infrastructures ou encore la mauvaise gestion des systèmes de transport.
Les deux pays ont créé en 2012 un comité de coordination technique sur le corridor au niveau des secrétaires principaux, et ils ont fondé peu après, au niveau ministériel, une commission conjointe kenyo-éthiopienne pour le corridor de transports de Mombasa à Addis Abeba.