Les élections générales (législatives et présidentielle) auront lieu en Tunisie avant la fin de l'année 2014, ont rapporté mardi les médias locaux citant le Premier ministre tunisien Mahdi Jomaa et le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) Chafik Sarsar.
A l'issue d'une réunion lundi soir au palais du gouvernement avec des membres de l'ISIE et des dirigeants sécuritaires, le chef de l'exécutif tunisien a affirmé que de grands progrès avaient été déjà accomplis au niveau du processus électoral. "Les préparatifs des prochaines élections vont bon train. Elles seront réalisées cette année", a estimé M. Jomaa.
En mars dernier, le gouvernement tunisien avait injecté 10 millions de dinars (6,2 millions USD) à l'ISIE afin que cette dernière se mette au travail et prépare ces échéances électorales dans les meilleures conditions.
Selon le patron de l'ISIE, la première estimation des dépenses pour les prochaines élections se situe à environ 100 millions de dinars (62,7 millions USD). Cependant, l'instance électorale œuvre à "minimiser les dépenses sans pour autant en affecter l'organisation", a indiqué M. Sarsar.
Par ailleurs, deux scénarios sont actuellement évocables : la première est de tenir à la fois les élections législatives et présidentielles en même temps, et le second est de les organiser séparément et avoir deux tours de l'élection présidentielle.
Aucune décision définitive n'a encore été prise dans ce sens, et les partis politiques ont été informés des deux options. Dans les deux cas, M. Sarsar a fait savoir que les élections se tiendraient vraisemblablement en novembre prochain, au plus tard en décembre au cas où il y aura deux tours de l'élection présidentielle.
Début mai 2014, l'Assemblée constituante tunisienne a adopté une nouvelle loi électorale avec 132 voix favorables, 11 contre et 9 abstentions.