Le Congrès des Philippines a adopté cette semaine une loi qui inclut l'île de Huangyan et certaines des îles de Nansha de la Chine dans le territoire philippin. Le ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié cette revendication territoriale d'"illégale et d'invalide".
Le statut légal de ces îles, clairement enregistré sur des plans et des documents historiques chinois, est défini depuis longtemps par le droit international et pourrait donc permettre de régler tout litige sur la question de l'appartenance de ces îles.
Conformément à l'article 121 de la Convention de l'ONU sur le droit de la mer, l'île de Huangyan est une zone terrestre naturellement formée et entourée par les eaux qui surgit au-dessus du niveau de la mer à marée basse.
Elle se situe au-delà de la frontière confirmée par l'Acte n° 3046 de la Constitution de la République philippine (adopté le 17 juin 1961) de 1935.
Ainsi, la question de l'île de Huangyan touche au problème de la souveraineté et non à celui de la zone économique exclusive (ZEE), dont l'utilisation revient à l'administration maritime.
Le Convention de l'ONU sur le Droit de la mer indique explicitement que les droits administratifs maritimes ne sont pas appropriés pour résoudre les questions concernant la souveraineté, et que le droit des pays côtiers à explorer et à développer les ressources naturelles à l'intérieur de sa ZEE ne doit pas porter atteinte au statut légal des territoires des autres pays.
La dernière revendication des Philippines sur l'île de Huangyan et certaines des îles de Nansha, qui ignore la sérieuse inquiétude de la Chine et les preuves de cette inquiétude manifestées par Beijing à plusieurs reprises, nuit aux relations bilatérales.
Les Philippines doivent ce conformer à la Déclaration sur la conduite des parties dans la Mer de Chine méridionale, émise par les pays membres de l'Asean (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) et la Chine en 2002, et s'abstenir de toute action susceptible de compliquer et d'amplifier les différends.
Les séries d'ententes et de consensus conclus par les deux parties ont joué un rôle constructif dans le maintien du développement sain des relations bilatérales et pour la paix et la stabilité dans la Mer de Chine méridionale.
Le meilleur choix pour la partie philippine consiste à respecter l'histoire et le droit international, en agissant dans l'intérêt des relations bilatérales et des deux peuples, ainsi que dans l'intérêt de la paix et de la stabilité dans la Mer de Chine méridionale, et à prendre des mesures concrètes et efficaces visant à mettre un terme à tous les comportements qui empiètent sur la souveraineté de la Chine.
Source: xinhua