"Dénigrer la Chine est une stratégie de la campagne électorale des candidats à la Maison Blanche", écrit le journal New York Times dans son édition de lundi.
En effet, le président américain Barack Obama a vanté lundi, lors de sa campagne électorale en Ohio, le fait que son administration venait de déposer un cas d'application contre la Chine, s'efforçant de déjouer son rival républicain Mitt Romney, qui a reproché à M. Obama de ne pas arrêter la soi-disant "tricherie de la Chine".
Le "coup de poing porté par Romney sur la Chine" est d'autant plus étrange que le candidat s'était déclaré désireux de développer le commerce avec les Chinois, qui, selon lui, permettra de créer des emplois", relève le même journal, soulignant que la Chine est un partenaire commercial majeur des Etats-Unis.
"En tant qu'ancien homme d'affaires, M. Romney sait sûrement que les importations en provenance de la Chine permettent de créer des emplois aux Etats-Unis en amont et en aval des chaînes de marchandises et de services", rappelle le journal, se référant à une étude récente de la Fondation du patrimoine qui conclut que les importations en provenance de Chine supportent près de 600 000 emplois américains rien que dans les industries des vêtements et des jouets.
Le gouvernement chinois a de son côté demandé à plusieurs reprises aux Etats-Unis de respecter leur engagement de lutter contre le protectionnisme et de maintenir une atmosphère de commerce international libre et juste.
Lundi encore, la Chine a demandé à négocier avec les Etats-Unis sur les droits compensateurs imposés par Washington contre les pneus chinois au sein de l'OMC afin de régler les différends commerciaux entre les deux pays.
"Par le biais des consultations au sein du mécanisme de règlement des différends de l'OMC, la partie chinoise souhaite que les Etats-Unis puissent corriger leur mauvaise conduite et traiter les préoccupations de la Chine correctement", a déclaré Shen Danyang, porte-parole du ministère chinois du Commerce.