L'ambassadeur de Chine au Japon Cheng Yonghua s'est dit "optimiste" quant à l'avenir des relations entre les deux pays, malgré une escalade des tensions.
Il a toutefois avoué que son mandat au poste d'ambassadeur était à l'heure actuelle "compliqué, sensible et délicat".
"Ce qui importe maintenant pour les deux pays est d'améliorer la gestion de crise et d'éviter que des accidents n'entraînent une spirale incontrôlable", a fait remarquer M. Cheng, également membre du 12e Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), dans une interview exclusive accordée à l'agence de presse Xinhua en marge de la session annuelle.
Selon lui, les différends autour des îles Diaoyu provoqués par la partie japonaise l'année dernière et mal traités par le Premier ministre japonais Shinzo Abe, sont "le plus important challenge pour l'amélioration des relations sino-japonaises".
Le gouvernement japonais a ignoré l'histoire des îles Diaoyu et le consensus atteint il y a 40 ans entre les chefs d'Etat des deux pays, ainsi que l'appel de la population japonaise à l'amélioration des relations bilatérales, a déploré l'ambassadeur.
"Comme le dit un proverbe chinois : quiconque provoque des troubles devrait y mettre un terme", a cité M. Cheng.
En tant que deuxième et troisième économies du monde, la Chine et le Japon seront tous deux affectés s'ils se battent l'un contre l'autre, mais gagnants s'ils maintiennent la paix, a-t-il rappelé.
Depuis septembre dernier, moment où a éclaté la crise des îles Diaoyu, le nombre de touristes dans les deux sens a diminué de 30%, et ceux partant en voyages organisés a diminué de 70%, a-t-il précisé.