En amont de la réunion de cette semaine du 5e Dialogue stratégique et économique (S&ED) entre responsables américains et chinois, certains experts américains prévoient que les deux parties chercheront à utiliser ce mécanisme pour renforcer les relations militaires entre les deux pays.
Jonathan Pollack, directeur du John L. Thornton China Center à la Brookings Institution, a indiqué à l'agence Xinhua lors d'une récente interview qu'il y a eu des progrès considérables depuis que les deux armées se sont mis à avoir des contacts réguliers ces dernières années, et que les relations entre les deux armées s'étaient nettement améliorées.
Les relations entre les deux armées ont fait de grandes avancées. Lors de leur sommet en Californie au mois de juin, le président chinois Xi Jinping et son homologue Barack Obama ont convenu de trouver une nouvelle façon de traiter leur divergences et de promouvoir activement un nouveau type de relations militaires à la hauteur du nouveau type de relations entre grandes puissances.
M. Pollack a noté que "l'identification personnelle à cette problématique" du président Xi est de bon augure pour les négociations à venir. Il a admis qu'il restait des désaccords entre les deux nations, mais seulement "dans la mesure où les deux parties reconnaissent les enjeux stratégiques et que l'on ne peux pas avoir de relations sino-américaines stables et sur la durée en excluant du processus les relations entre les deux armées".
PROBLEME DE TIMING
Cela ne veut pas dire que les deux parties ne seraient pas distraites par les dernières actualités. Les accusations américaines contre la Chine sur la cybersécurité et la récente révélation selon laquelle le gouvernement américain s'est livré à un vaste programme de surveillance en ligne qui a résulté dans une pêche internationale aux données informatiques à grande échelle ont montré que la relation bilatérale n'est pas à l'abri de quelques obstacles. Les désaccords sur les questions concernant les mers de Chine orientale et méridionale s'avèrent gênants lorsque l'on sait qu'il y a des demandes émanant des deux parties pour coopérer dans le domaine de sécurité régionale et mondiale, notamment dans la dénucléarisation de la Péninsule coréenne.
Certains experts s'attendent à ce que toutes ces questions, ainsi que celles portant sur la défense antimissile, l'espace, la marine et la non-prolifération des armes nucléaires, figurent en bonne place dans les prochaines négociations -- le 5e S&ED qui aura lieu mercredi et jeudi à Washington. Le mécanisme S&ED, qui était auparavant une simple plateforme pour le dialogue économique entre les Etats-Unis et la Chine, s'est élargi pour inclure le dialogue sur la sécurité stratégique (SSD) depuis 2011.
M. Pollack a suggéré que les deux parties renforcent le processus de consultation qui "se construit entre les réunions annuelles plutôt que de compter sur une brève réunion pour aborder les questions stratégiques entre les deux parties".