Le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën a annoncé vendredi la production de la dernière voiture dans son usine d' Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis (banlieue nord-est de Paris), marquant sa fermeture définitive prochaine.
"Aujourd' hui, la dernière voiture produite par le site d' Aulnay-sous-Bois est sortie de la ligne de montage. Il s' agit d' une Citroën C3 qui viendra rejoindre le Conservatoire du Patrimoine de la marque Citroën", a indiqué le groupe dans un communiqué.
L'usine continuera de produire des pièces détachées jusqu' en 2014, année de sa fermeture, a précisé le constructeur. "La production de la Citroën C3 sera désormais assurée en totalité par le site de Poissy (Yvelines, banlieue ouest de Paris)", a-t-il ajouté.
S'agissant du sort des quelque 3.000 salariés du site d' Aulnay-sous-Bois, voué à la fermeture, PSA Peugeot Citroën a réaffirmé "son engagement, pris en juillet 2012, d' accompagner chaque salarié vers une solution d' emploi".
"Depuis l'ouverture du Plan de Sauvegarde de l'Emploi sur le site d'Aulnay le 2 mai 2013, 2 700 salariés sur 3 000 ont déjà été reclassés ou ont ouvert un dossier de reclassement", a assuré ce fleuron historique de l' industrie française.
Le groupe a, en outre, souligné travailler "sur les scénarios de réindustrialisation du site" par d' autres entreprises proposant "des emplois en adéquation avec les compétences des salariés". Selon le journal Le Parisien, la société de logistique ID Logistics proposerait notamment de s' implanter sur le site et d' y créer près de 600 emplois.
Pour le quotidien économique Les Echos, "la fermeture d' Aulnay est le reflet du décrochage de l' industrie automobile française". "En trente ans, la production française de voitures et utilitaires a été presque divisée par deux, baissant à 1,9 million de véhicules en 2012", souligne-t-il.
Le journal signale également une forte baisse du nombre de salariés des deux grands acteurs du secteur automobile français, à savoir PSA et Renault, passant dans l' Hexagone de 320.000 trente ans plus tôt à 135.000 personnes en 2012.