La Russie n'a aucun projet de reconsidérer sa position sur l'Iran en vue de plaire aux États-Unis et à l'OTAN, a déclaré mardi le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov.
La Russie n'est pas d'accord pour considérer l'Iran comme son ennemi, a-t-il dit à des journalistes militaires locaux.
"L'Iran est notre voisin et partenaire", a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse étatique Itar-Tass.
La sécurité des frontières au sud de la Russie dépendent largement de la politique iranienne dans le Caucase, a-t-il dit.
Il a cependant répondu par la négative à un journaliste qui lui demandait si la Russie pourrait vendre à l'Iran ses systèmes de missile S-300 si les États-Unis et l'OTAN ne parviennent pas à résoudre leurs différends avec Moscou sur leur projet de système de défense anti-missiles.
"La coopération avec l'Iran dans le domaine des technologies de défense est actuellement interdite par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU et nous ne pouvons pas la violer", a-t-il dit, ajoutant que cette question n'avait aucun lien avec les pourparlers entre la Russie et l'OTAN sur les missiles.
La Russie a interdit en septembre 2010 la livraison de missiles S-300 à l'Iran en raison de cette résolution de l'ONU, bien qu'elle ait signé avec Téhéran un contrat à cet effet plusieurs années auparavant. Moscou a déclaré qu'il verserait à l'Iran un remboursement de plus de 166 millions de dollars.