Le président français Nocolas Sarkozy a préconisé mardi à Strasbourg une convergence économique entre les pays de la zone euro, en plaidant en faveur de l'idée d'une Europe à deux vitesse.
"On ne peut pas faire une monnaie unique sans une convergence économique", a déclaré le chef de l'Etat français lors d'un débat avec des étudiants du pôle européen de gestion et d'économie (PEGE) à Strasbourg.
"La monnaie unique c'est étrange quand même sans gouvernance (.. .) avec des systèmes économiques qui divergent parfois", a-t-il estimé.
Pour lui, il est "obligatoire" d'aller vers "une convergence économique entre les pays de la zone euro".
Mais, a-t-il dit, "il y aura deux vitesses européennes: une vitesse vers davantage d'intégration dans la zone euro et une vitesse plus confédérale dans l'Union européenne".
"Nous sommes 27 (pays membres de l'UE). Il faut, à l'évidence, qu'on s'ouvre à terme aux Balkans. On sera 32, 33 ou 34. Qui peut croire que le fédéralisme peut fonctionner?" a-t-il expliqué.
"L'euro, c'est le coeur de l'Europe. On ne peut pas laisser tomber l'euro. Ce serait prendre le risque de faire exploser l'Europe", a souligné le président français.
Il a de nouveau qualifié d'"erreur" l'entrée dans la zone euro, en 2001, de la Grèce, dont l'endettement massif est à l'origine de la crise de la monnaie unique la plus grave depuis sa création.
"Nous n'avons pas pu accepter que le Premier ministre grec retourne dans son pays et demande un référendum sur le prêt européen après l'avoir accepté. La vraie question du référendum, c'est l'euro", a-t-il ajouté.
Source: xinhua
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