Des milliers de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes ont déclaré une grève de la faim de 24 heures mardi après-midi, demandant la fin de la détention administrative et de l'isolement.
La plupart des 2300 prisonniers ayant retourné leurs repas aux gardes pénitenciers sont affiliés au Hamas, au Jihad islamique et aux autres factions militantes de Gaza et de Cisjordanie, et purgent des peines pour violation de la sécurité. Près de 1200 détenus ont entamé une grève de la faim illimitée en début de semaine, mais ont renoncé.
Les prisonniers protestent également contre une décision prise par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en juin dernier pour révoquer certains de leurs privilèges, notamment les études universitaires, l'accès aux journaux et les visites des familles de Gaza, en réponse au refus du Hamas de permettre aux représentants de la Croix Rouge de visiter Gilad Shalit, soldat israélien retenu en otage à Gaza à cette époque mais libéré depuis.
Alors que M. Shalit a été libéré grâce à un accord historique entre Israël et le Hamas en décembre en échange de 1077 prisonniers palestiniens, les privilèges n'ont pas été depuis rétablis, poussant les prisonniers non inclus dans l'accord à entamer plusieurs grèves de la faim ces derniers mois.
Issa Qaraqi, ministre des Affaires carcérales sous l'Autorité nationale palestinienne, a averti lors d'une conférence de presse la semaine dernière à Ramallah que la situation dans les prisons israéliennes était devenue "très dangereuse".
"Le gouvernement israélien utilise les prisonniers comme outil de représailles contre les Palestiniens et leur leadership", a-t- il poursuivi.
La porte-parole du Service carcéral israélien n'a pas encore commenté ces informations.