Malgré leurs différends sur les moyens pour tirer l'Europe de son actuelle crise de la dette, les dirigeants allemand et français ont promis de faire des efforts communs pour relancer la croissance sur le continent, à l'occasion de leur première rencontre mardi.

"Nous partageons la responsabilité d'un bon développement pour l'Europe et je pense que nous trouverons des solutions aux problèmes de chacun dans le même esprit," a affirmé la chancelière allemande Mme Angela Merkel lors d'une conférence de presse conjointe.

Cette première visite de M. Hollande après son investiture a été assombrie par la foudre qui a forcé son avion à retourner se poser à l'aéroport militaire de Villacoublay, et également par une pression internationale en hausse autour d'un éventuel départ de la Grèce de la zone euro.

"Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro," a indiqué Mme Merkel, ajoutant que l'Allemagne et la France sont préparées pour "étudier la possibilité de l'ajout de mesures de croissance pour la Grèce" si Athènes en a besoin.

M. Hollande a dit qu'il partageait l'opinion de Mme Merkel, en affirmant :"Je souhaite comme Mme Merkel que la Grèce reste dans la zone euro".

Qualifiant la relation franco-allemande "d'équilibrée et respectueuse de sensibilités politiques", le nouveau président français s'est dit "prêt pour tout mettre sur la table" lors du prochain sommet informel des dirigeants de l'UE le 23 mai à Bruxelles.

Il a aussi maintenu qu'il voulait renégocier le pacte budgétaire, censé durcir la discipline budgétaire en Europe, pour y ajouter un volet sur la croissance, ce à quoi Mme Merkel s'est jusqu'ici opposée fermement.

A la suite de sa visite en Allemagne, M. Hollande doit se rendre à Washington plus tard dans le courant de la semaine pour rencontrer le président américain Barack Obama lors du sommet du G8 prévu pour les 18 et 19 mai à Camp David, ainsi qu'au sommet de l'OTAN les 20 et 21 mai à Chicago.

Source: xinhua