Les députés membres de la majorité à la Chambre des représentants de la Belgique ont trouvé un accord pour réformer le code de la nationalité. En termes de l'accord conclu au sein de la majorité de la Chambre basse du Parlement belge, les conditions pour obtenir la nationalité belge seront à l'avenir plus strictes.
Les conditions exigées seront tant linguistiques que sociales et économiques. Il s'agit d'une connaissance de la langue de la Région ou d'une des langues nationales - français, néerlandais ou allemand. Les candidats auront besoin du diplôme obtenu dans un établissement belge, de la formation professionnelle de 400 heures et du parcours d'intégration. Ils devront aussi avoir travaillé au moins 468 jours au cours des 5 dernières années, ce qui exclut tous ceux qui travaillent à temps partiel ou qui ont des emplois précaires.
Selon l'accord, il y aura une procédure à deux vitesses pour que les étrangers majeurs qui ne sont pas nés en Belgique acquièrent la nationalité belge : une procédure courte de cinq ans et une procédure plus longue, de dix ans. La période courte est prévue pour les personnes qui répondent à de nombreux critères (linguistiques, sociaux et économiques).
La naturalisation deviendra désormais beaucoup plus rare. Pour y accéder, l'étranger devra prouver des mérites "exceptionnels" dans les domaines scientifique, sportif ou socio-culturel. Il devra démontrer qu'il a contribué "au rayonnement international de la Belgique".
Selon une étude de l'institut Itinera, la Belgique accueille proportionnellement plus d'étrangers que les grands pays d'immigration. En dix ans, il y a eu une entrée nette d'un demi-million de migrants. Ce qui représente environ 4,5% de la population belge. La Belgique accueille proportionnellement plus de migrants que tous ses pays limitrophes (France, Allemagne et Pays-Bas). Mais également davantage que des pays traditionnels de migration comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis ou le Canada qui, en dix ans, a connu un solde migratoire net de 4% de sa population.
A l'heure actuelle, un quart de la population belge a un parent né à l'étranger, et le nombre des allochtones qui ont acquis la nationalité belge atteint 1,1 million, soit environ 10% de la population belge.
Une première vague d'immigration en Belgique a lieu durant l'entre-deux-Guerres. Mais c'est après la seconde Guerre mondiale que Bruxelles a recours à l'immigration : la Belgique connaît une forte croissance économique et a besoin de la reconstruction des infrastructures détruites par la guerre. La crise du pétrole en 1973 donne un coup de frein au recrutement de la main-d'oeuvre à l'étranger. L'immigration subit alors une période de stabilisation. Mais elle repart à la hausse 15 ans plus tard, via les regroupements familiaux.
Pour Mme Monica De Coninck, ministre de l'Emploi, le royaume doit "attirer des candidats qui seront formés et diplômés, comme le font le Canada ou l'Australie, et qui offriront un profil différent des gens qui viennent en Belgique aujourd'hui". Elle a reconnu que ce serait "un vrai défi pour la Belgique", estimant que Bruxelles "attire pour l'instant surtout des gens à qui on a dit 'non' ailleurs".
La Belgique aura plutôt tendance à l'offensive de sourire à l'immigration de talents.
Par WANG Xiaojun
Source: xinhua
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Les Nouvelles principales du 16 juillet |
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