Les négociations en cours sur un projet de fusion entre le groupe de défense britannique BAE Systems et le groupe européen à dominante franco-allemande EADS n'ont pas débouché sur une décision définitive, a annoncé jeudi le ministre allemand de la Défense.
Thomas De Maizière a indiqué que les ministres de la Défense des trois pays s'étaient réunis en privé mercredi soir en marge d'un conseil informel des ministres de la Défense de l'UE à Nicosie, à Chypre.
"Nous avons eu des discussions constructives hier soir. C'est une situation complexe. Il y a beaucoup de questions et de conditions. Rien n'a encore été décidé", a-t-il annoncé.
M. De Maizière a indiqué que les ministres de la Défense des trois pays étaient responsables de ce qu'il a appelé "un aspect très difficile et important des négociations", mais qu'il y avait encore d'autres aspects relatifs aux actionnaires privés.
Le groupe EADS, maison mère du constructeur Airbus, est possédé par les gouvernements français et allemand ainsi que des actionnaires institutionnels.
Répondant à la question de savoir s'il était optimiste quant à la conclusion d'un accord avant la date butoir du 10 octobre, le ministre allemand a indiqué qu'il faudrait peut-être "plus de temps", et que cela dépendrait "des réponses à nos questions".
"Nous allons rester en contact [...] et il y a encore du temps avant la mi-octobre peut-être. Il faut plus de temps. Donc nous allons être en contact étroit", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué transmis à la Bourse de Londres plus tôt ce mois, BAE Systems a annoncé que les deux compagnies étaient en négociations en vue d'une éventuelle fusion qui créerait le numéro un mondial de l'aéronautique, de l'aérospatial et de la défense, devant l'américain Boeing, avec des centres de fabrication et de haute technologie en Allemagne, en Espagne, en France, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, ainsi qu'en Australie, en Inde et en Arabie saoudite.
Ce projet de fusion devra recevoir l'aval des conseils d'administration de BAE Systems et d'EADS, ainsi que de l'approbation des gouvernements allemand, britannique et français, et des actionnaires.