Le Conseil des droits de l'homme a voté vendredi à Genève, une nouvelle résolution sur la Syrie lors de la dernière journée de sa 21ème Session qui prolonge le mandat de la Commission internationale indépendante d'enquête, condamne l'escalade du conflit et les violations des droits de l'homme dans les différentes parties en cause.
Lors de la dernière journée de la 21ème session du Conseil des Droits de l'homme, les 47 Etats membres ont adopté par 41 voix pour, 3 contre (Russie, Chine et Cuba) et 3 absentions (Inde, Ouganda et Philippines) une résolution présentée par le groupe arabe, avec le soutien des Etats-Unis et de l'Union Européenne. Cette 8ème résolution sur la Syrie prolonge le mandat de la Commission internationale indépendante d'enquête, présidée par le Brésilien Paulo Pinheiro, afin qu'elle poursuive le rassemblement de preuves et de témoignages qui pourront être utilisés le jour où la justice internationale jugera les responsables des exactions commises. Une nouvelle personne devrait être nommée par le Conseil d'ci la fin de la journée pour compléter l'équipe des experts. Le nom de l'ancienne procureure suisse Carla del Ponte est souvent évoqué.
La résolution sur la Syrie a aussi tenu à souligner que la Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a « plusieurs fois encouragé le Conseil de Sécurité des Nations Unies à déférer la situation syrienne au procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) ».
La résolution condamne à nouveau toutes les violences, d'où qu'elles viennent, y compris les actes terroristes et « réitère son appel aux autorités syriennes à respecter leur responsabilité de protéger la population » et a réitéré ses « regrets de non coopération du gouvernement syrien avec la Commission internationale d'enquête ».