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Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a plaidé mardi devant les députés à l'Assemblée nationale pour la ratification du traité budgétaire européen.
"La conséquence d'un rejet, d'un refus de la ratification, ce serait une crise politique et l'effondrement de l'union monétaire", a mis en garde le Premier ministre français devant les parlementaires.
Tout en assurant que le traité n'entamera pas "la souveraineté" de la France, M. Ayrault a souligné que "la souveraineté budgétaire restera au parlement de la République française" et "nulle règle d'or ne sera inscrite dans la loi fondamentale.
Selon lui, "le traité lui-même ne comporte aucune contrainte sur le niveau de la dépense publique. Il n'impose pas davantage de contrainte sur sa répartition. Il ne dicte en rien la méthode à employer pour rééquilibrer les comptes publics". "L'Europe s'est remise en mouvement. La ratification du traité n'est qu'une première étape. Nous devons la franchir pour aller plus loin", a poursuivi le chef du gouvernement.
Le gouvernement socialiste espère approuver le traité sans avoir besoin de voix de la Droite alors que certains alliés de gauche et des Verts comptent s'y opposer pour des raisons d'austérité.
Dimanche dernier, des milliers de manifestants et certaines personnalités politiques ont exprimé dans les rues leurs réserves en dénonçant des mesures susceptibles d'austérité qui pourraient frapper encore les économies françaises en difficulté.
Convenu en mars dernier par l'ancien président Nicolas Sarkozy et 24 autres dirigeants européens, le nouveau traité budgétaire européen exige que les pays de la zone euro réduisent leurs déficits budgétaires sous peine de sanctions visant à restaurer la confiance dans l'avenir de la monnaie unique.