La Turquie est prête à laisser partir un avion civil syrien soupçonné de transporter une cargaison suspecte, après l'avoir forcé à atterrir à Ankara tôt mercredi, selon les médias locaux.
Du "matériel militaire" a été détecté au cours de l'enquête, a déclaré un responsable turc à Xinhua. L'avion, qui assurait la liaison entre Moscou et Damas, attendait le feu vert du ministère turc des Affaires étrangères pour décoller à nouveau.
Il y avait du matériel "inacceptable" à bord, a affirmé à la presse le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, lors de sa visite à Athènes.
"Nous gardons ce matériel pour examen et d'autres opérations", a ajouté M. Davutoglu.
L'avion de passagers syrien a été contraint d'atterrir dans la capitale turque tôt mercredi après l'alerte du Service des renseignements selon laquelle l'appareil transportait des "matières non civiles", a déclaré plus tôt M. Davutoglu dans une interview télévisée.
L'avion à destination de Damas avait fourni une "notification à défaut" ou une "fausse information" à propos de sa cargaison, a rappelé M. Davutoglu quelques heures après l'atterrissage forcé de l'avion en question sous l'emprise de deux avions de combat F-16 sur l'aéroport d'Esenboga à Ankara.
Alertée, la Turquie avait dépêché deux jets de combat F-16 pour forcer l'airbus A-320 incriminé, en provenance de Moscou, à atterrir à Ankara après son entrée dans l'espace aérien turc.
La Turquie est déterminée à empêcher tout transfert d'armes au gouvernement syrien à travers son territoire, a assuré M. Davutoglu.
Le ministère turc des Affaires étrangères a également demandé aux compagnies aériennes turques de ne pas emprunter l'espace aérien de la Syrie et d'utiliser d'autres lignes aériennes, a précisé le ministre, évoquant les menaces de la sécurité en Syrie.