La supervision bancaire, la gouvernance de la zone euro et l'intégration solidaire constituent les trois axes prioritaires de la construction européenne, a déclaré mercredi le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici.
"Il y a trois étapes maintenant qui doivent vraiment jalonner notre parcours européen", a souligné M. Moscovici sur la chaîne télévisée d'informations BFMTV.
"L'étape du court terme. Il faut que dans le mois qui vient nous soyons capables de donner une réponse structurelle au problème de la Grèce", a dit M. Moscovici.
"Il faut répondre aux besoins de l'Espagne si elle les exprime (et) il faut mettre en place ce qu'on appelle la supervision bancaire, c'est-à-dire un contrôle sur les banques pour faire en sorte qu'il y ait de la régulation et éviter les crises financières qui sont passées", a-t-il estimé.
"Si on a ces trois choses, Espagne, Grèce, supervision bancaire, je pense que la zone euro peut se stabiliser. Et sur cette base-là nous pouvons retrouver la confiance et donc un surcroît de croissance", a résumé le ministre de l'Economie.
"Le moyen terme c'est d'améliorer ce qu'on appelle la gouvernance de la zone euro (...) Pour moi, il faudra notamment qu'on renforce le rôle de ce qu'on appelle le président de l'Eurogroupe (...), c'est ce que propose François Hollande", a-t- il poursuivi, notant qu'"il faut surtout un Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement européens de la zone euro".
"La troisième dimension, c'est, à plus long terme, est-ce que nous allons plus loin dans l'intégration budgétaire, dans l'intégration fiscale, dans l'intégration politique", a fait valoir le ministre.
"Je suis quelqu'un qui croie à l'intégration, mais à l'intégration solidaire, c'est-à-dire que, à chaque étape d'intégration européenne, il faut que corresponde un progrès pour les Français, dans la solidarité", a-t-il expliqué.
"Je suis sur la ligne de François Hollande, intégration solidaire (...) Nous avons des perspectives. Perspectives de croissance, perspectives de justice, mise en commun, pourquoi pas, de politiques sociales", a ajouté M. Moscovici.
"L'Europe doit être une solution et pas un problème. L'Europe c'est formidable à condition que ce soit gouverné, piloté, qu'on sache où on va ensemble, et c'est ce que nous voulons faire", a conclu le ministre.