Une Française, Mireille Ballestrazzi, a été élue jeudi à la présidence d'Interpol, devenant ainsi la première femme à présider cette organisation internationale de police criminelle, lors de la 81e session de l'assemblée générale d'Interpol tenue à Rome entre le 5 et le 8 novembre, a annoncé jeudi dans un communiqué l'organisation qui siège à Lyon, en France.
Mme Mireille Ballestrazzi, âgée de 58 ans, directeur central adjoint de la police judiciaire française, a déclaré son "sentiment de fierté et une grande joie" après avoir été élue présidente d'Interpol, ajoutant qu'elle 'adhère pleinement au rôle fondamental qu'Interpol doit jouer en matière de coopération policière mondiale", selon le communiqué.
Le secrétaire général d'Interpol, Ronald K. Noble, a pour sa part salué la nomination de la présidente Ballestrazzi. "La nomination de Mme Mireille Ballestrazzi à la présidence d'Interpol intervient à un moment où les pays s'adaptent aux réalités d'une criminalité organisée transnationale en pleine mutation au 21e siècle. Elle apporte à sa fonction une précieuse expérience de la coopération policière transfrontalière, ainsi que des qualités de dirigeante avérées", selon lui.
C'est la deuxième fois qu'un Français préside Interpol, le premier étant Ivan Barbot, élu en 1988 à Bangkok, capitale thaïlandaise.
Plus de 1,000 délégués de quelque 170 pays ont participé à la 81e session générale d'Interpol, la plus grande organisation policière du monde qui compte actuellement 190 pays membres, et ont adopté pendant quatre jours une série de résolutions visant à doter l'action collective de l'organisation d'un cadre moderne, ainsi que des résolutions sur la piraterie maritime, le trafic illicite de biens culturels, la lutte contre le trafic de marchandises illicites et la cybercriminalité.