Le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda a déclaré mercredi qu'il pourrait dissoudre la Chambre basse dès vendredi si les conditions étaient réunies, en dépit d'objections émanant de son propre parti, le Parti démocrate du Japon (PDJ)
Lors d'un débat au Parlement avec le président du Parti libéral-démocrate (PLD, principal parti d'opposition) Shinzo Abe, M. Noda a déclaré : "Je pense que je pourrai dissoudre la Chambre basse vendredi" si le PLD fait des promesses sur certaines questions, dont la réforme du système électoral.
Le secrétaire général du gouvernement, Osamu Fujimura, a indiqué par la suite lors d'une conférence de presse que les propos de M. Noda signifiait selon lui que le Premier ministre était "déterminé" à dissoudre la Chambre basse vendredi.
De nombreux députés du PDJ ne veulent pas d'une élection anticipée parce que les récents sondages montrent que le parti, qui a mis fin en 2009 à la domination quasi ininterrompue du PLD pendant plus de 50 ans, pourrait perdre le pouvoir lors des prochaines élections. Celles-ci pourraient avoir lieu dès la mi-décembre.
Les propos de M. Noda font suite à une menace de motion de censure. Plus tôt dans la journée mercredi, le PLD et son allié le parti du Nouveau Komeito ont convenu de déposer une motion de censure à la Chambre basse contre le gouvernement de M. Noda s'il ne se dissolvait pas la Chambre avant la fin de l'année.
La décision du Premier ministre japonais de dissoudre sans tarder la chambre basse intervient au moment où le gouvernement a presque assuré l'adoption de lois essentielles avec la coopération des partis de l'opposition.
Il semblerait que le Premier ministre cherche ainsi à respecter la promesse qu'il a faite en août dernier aux dirigeants des principaux partis d'opposition. M. Noda s'était en effet engagé à organiser des élections dans un avenir proche en échange de leur soutien à son projet de loi sur la hausse de la TVA.