Toute agression étrangère contre la Syrie provoquerait des "conséquences catastrophiques" dans la région, et le déploiement de missiles sur la frontière entre la Turquie et la Syrie constitue un acte de "provocation", a déclaré jeudi le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mikdad.
Faisal Mikdad a fait cette remarque lors d'une interview télévisée sur la chaîne de télévision libanaise Al-Manar, au cours de laquelle il a indiqué que toute négociation sur les scénarios d'agression étrangère contre la Syrie s'inscrivait dans le cadre d'une "guerre psychologique" et a souligné que le coût de toute agression serait "trop élevé".
Il a accusé de nouveau la Turquie et d'autres pays arabes d'avoir financé et soutenu les groupes armés en Syrie.
Le déploiement par l'OTAN de missiles Patriot à la frontière turco-syrienne constitue un acte de "provocation", a poursuivi le vice-ministre.
L'OTAN a récemment donné le feu vert à la requête d'Ankara de déployer des missiles Patriot à la frontière turco-syrienne sous prétexte de protéger la Turquie contre d'éventuelles agressions syriennes.
La Russie a rejeté cette initiative, et il est rapporté que Moscou est susceptible de fournir des missiles Iskander à la Syrie pour faire face aux missiles Patriot des Etats-Unis.
Dans son interview accordée à Al-Manar, M. Mikdad s'est refusé à tout commentaire concernant la volonté de la Russie de fournir des Iskanders à la Syrie.
Pour ce qui est de la scène politique libanaise, M. Mikdad a appelé le gouvernement libanais à agir pour empêcher les "terroristes" de s'inflitrer en Syrie. Son appel intervient au moment où plus de 21 combattants islamistes libanais, qui tentaient de s'infiltrer en Syrie, ont été tués par l'armée syrienne la semaine dernière à la frontière entre les deux pays, près de la ville de Talkalakh.
M. Mikdad a également assuré que les corps de ces combattants seraient rapatriés dans les prochains jours.
En ce qui concerne les armes chimiques, M. Mikdad a réitéré la position de son gouvernement selon laquelle la Syrie n'utiliserait pas d'armes chimiques "si elle en disposait".