La décision du Venezuela de reporter l'investiture du président malade Hugo Chavez est une affaire interne qui devrait être réglée par son peuple, pas par une organisation internationale, a déclaré le chef de l'Organisation des Etats américains (OEA) mercredi.
Ces propos du secrétaire général de l'OEA Jose Miguel Insulza, diffusés sur la Radio ADN du Chili, interviennent en réponse à une lettre envoyée par la coalition de l'opposition du Venezuela à l'OEA, avertissant que le report équivalait à une "violation de la Constitution".
Mardi, l'Assemblée nationale du Venezuela, ou Parlement, a accordé à M. Chavez la permission d'être absent du pays indéfiniment, après que le vice-président ait confirmé que M. Chavez serait incapable de participer à l'investiture, prévue par la Constitution le 10 janvier.
M. Chavez, qui a subi une quatrième opération relative à son cancer à La Havane, à Cuba, en décembre dernier, demeure hospitalisé. M. Chavez et ses aides ont décidé de reporter la cérémonie de prestation de serment jusqu'à ce qu'il se porte mieux.
L'opposition du Venezuela, qui a perdu l'élection présidentielle face à Chavez en octobre dernier, prétend que le report de l'investiture va à l'encontre de la Constitution et demande un transfert du pouvoir à un dirigeant intérimaire.
Ce problème est d'ordre politique, plutôt que juridique, a déclaré le chef de l'OEA. "Laissez les Vénézuéliens régler ces questions demain avant de faire des déclarations sur eux".