"Il n'y a pas de sécurité pour les femmes" dans le contexte juridique et policier qui prévaut actuellement dans la capitale indienne, a déclaré la Cour suprême indienne, en réponse à une pétition publique déposée après l'horrible viol collectif qui a coûté la vie à une jeune étudiante.
"Nous manquons à nos obligations en ne traitant pas les femmes avec dignité, égalité et respect", a déclaré la cour suprême dans des lettres adressées au gouvernement central et à la Commission nationale pour les femmes, en réponse à une pétition publique questionnant le bien-fondé de l'examen de vérification de viol appelé "test des deux doigts" pratiqué sur les victimes.
La pétition, qui a été déposée par Nipun Saxena, un étudiant de l'Université nationale de droit de Delhi, dénonce le fait que cette méthode d'investigation corporelle ne respecte pas la dignité des femmes, et réclame la mise en place du conseil pour l'indemnisation des victimes comme l'avait demandé la cour suprême il y a 16 ans.
La cour a également demandé au gouvernement central de répondre à une demande d'annulation du permis de circuler des bus privés s'ils enfreignent le code de la route.
Le 16 décembre dernier, dans un bus privé à New Delhi, une étudiante de 23 ans a été violée par six hommes, qui ont ensuite battu la victime et son compagnon.
La jeune femme a été hospitalisée dans un hôpital public de New Delhi avant d'être transférée dans un hôpital de Singapour où elle a succombé à ses blessures.
Les six prévenus sont actuellement entre les mains de la justice, et doivent répondre des chefs d'accusation de viol et de meurtre, pour lesquels ils encourent la peine de mort.
Le drame a profondément choqué la population du pays, qui réclame que des peines plus lourdes soient infligées aux auteurs d'agression sexuelle contre les femmes.