Le Premier ministre libanais Najib Miqati a reproché lundi à la France sa décision "injustifiée "de retarder le relâchement du militant de gauche libanais George Abdallah, détenu en France depuis 1984 sous l'inculpation de complicité dans le meurtre d'un diplomate américain et d'un diplomate israélien en 1982.
Au moment où des Libanais manifestaient devant l'ambassade de France à Beyrouth, M. Miqati a téléphoné à l'ambassade français Patrice Paoli, demandant une explication sur cette décision de la cour française.
Le tribunal d'application des peines de Paris a reporté au 28 janvier la décision d'accorder ou non une libération conditionnelle à Georges Abdallah,
"Retarder la libération d'Abdallah est une mesure injustifiée qui violent ses droits civils", a indiqué le chef du gouvernement libanais.
Il a déclaré que son gouvernement était prêt à accueillir Abdallah à son arrivée au Liban.
Selon le Premier ministre libanais, des mesures sécuritaires " appropriées" avaient été prises pour protéger l'ambassade de France lors de la manifestation lundi après-midi, pendant laquelle certains jeunes ont tenté d'entrer dans l'ambassade mais ont été repoussés par les forces de sécurité.
Abdallah a été arrêté en 1982 et condamné à perpétuité. D'après la décision d'une cour française prise la semaine dernière, Abdallah, âgé de 61 ans, peut être libéré à condition qu'il soit expulsé de la France.