La Grèce est en proie à une nouvelle grève générale de 24 heures ce mercredi, la première de 2013, pour protester contre le programme d' austérité et de réforme sévère introduit pour sortir le pays d' une crise de la dette de trois ans.
Des milliers de manifestants ont défilé dans le centre d'Athènes et d'autres villes lors de la mobilisation nationale organisée par les deux plus grands syndicats des travailleurs, qui représentent la plupart des travailleurs du secteur public et privé, la GSEE et ADEDY, ainsi que les partis d'opposition de gauche.
La nouvelle grève qui a torpillé une grande partie des services publics et des entreprises s'inscrit dans la perspective d'un nouvel audit par les créanciers de l'Union européenne et du Fonds monétaire international la semaine prochaine qui va déterminer la fourniture de financement pour le nouveau plan de sauvetage de la Grèce.
Le pays criblé de dettes est maintenu à flot par le financement de sauvetage depuis 2010 en échange d' une réduction de dépenses et des hausses d'impôts difficiles, qui ont alimenté le chômage, la récession et des réactions dans les rues.
Les représentants du gouvernement et des bailleurs de fonds ont fait valoir que l'austérité est une nécessité pour éviter la faillite et ont promis des mesures susceptibles de dynamiser le développement pour sortir de la crise dans les années à venir.
Les manifestants ont répondu qu'ils n'ont plus de patience et ne peuvent plus faire davantage de sacrifices.
"Les politiques gouvernementales sévères poussent plus de gens dans les rues pour revendiquer leurs droits", a déclaré Kostis, un étudiant de 20 ans.
"La seule solution pour remédier cette situation est la mobilisation. C'est possible seulement si tous les gens qui souffrent s' unissent, nous pouvons gagner cette bataille. Les politiques d'austérité que le gouvernement grec a adopté doit prendre fin. Tout est très difficile, mais en tant qu' une nouvelle génération, nous devons être optimiste pour l'avenir", a-t-il ajouté.
"Non à des mesures sévères, oui à la résistance et à une vie de dignité", ont scandé les grévistes à la place Syntagma devant le Parlement grec. Entre temps, les bureaux de l'administration publique, les banques, les écoles et les magasins ont fermé leurs portes, les vols étaient suspendus, les navires sont restés à quai et les hôpitaux publics fonctionnent avec un personnel très limité.
Les manifestants affirment qu'il y a toujours d'autres moyens de partager le fardeau de sorte que les ménages pauvres ne seront plus victimes du chômage et les taux de pauvreté records.
"Ce n'est pas une politique pour les Grecs ou pour une autre nation. Nous exigeons la démocratie, le socialisme et nos droits. La seule façon de changer cette situation est d' altérer la conscience. Tant que notre conscience se tourne vers la vérité, quelque chose peut changer et nous pourrons voir une lueur d'espoir à la fin", a conclu Seremetis Vassilis de 50 ans.