Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) va commencer à se retirer du territoire turc le 8 mai, a annoncé jeudi un haut dirigeant du PKK dans les montagnes de Kandil dans le nord de l'Irak, selon les médias turcs.
Le retrait, a être effectué en plusieurs phases, sera finalisé « dès que possible» et en secret, a déclaré Murat Karayilan lors d'une conférence de presse dans une base des rebelles du PKK dans le nord de l'Irak, qui abrite près de 5000 militants.
Les militants du PKK seront relocalisés dans le nord de l'Irak, et utiliseront leur itinéraire habituel lors du retrait d'une façon organisée et disciplinée pour éviter des affrontements, a-t-il dit, ajoutant que les opérations militaires contre les militants pourraient retarder le retrait et provoquer des représailles du PKK.
L'ère d'affrontements au Moyen-Orient a pris fin, a souligné le commandant du PKK.
Ankara a tenu des négociations de paix avec Abdullah Öcalan, le leader emprisonné du PKK, depuis octobre dernier. La Turquie a insisté que le PKK dépose d'abord les armes et quitte le territoire turc.
Le 21 mars, M. Ocalan a finalement lancé un appel historique à un cessez-le feu et lau retrait du PKK du territoire turc, qui a été positivement recu par son groupe militant.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et une partie de la communauté internationale, a pris les armes en 1984 pour créer un Etat kurde dans le sud-est de la Turquie. Depuis lors, quelque 40.000 personnes ont été tuées dans des conflits impliquant le groupe.