La présidente sud-coréenne Park Geun-hye, en visite aux Etats-Unis, a promis, mercredi devant le Congrès américain, de faire progresser l'instauration de la confiance sur la péninsule coréenne.
"Je resterai inflexible dans la promotion d'un processus d'instauration de la confiance sur la péninsule coréenne", a indiqué Mme Park lors d'un discours devant le Congrès américain. "Je suis convaincue que la confiance est la voie vers la paix, la voie vers une Corée réunifiée".
Elle a promis de ne pas associer l'aide humanitaire à la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à la "situation politique".
"Avec la confiance qui s'établit graduellement à travers les échanges, à travers la coopération, nous jetterons les bases d'une paix durable, et d'une éventuelle réunification pacifique", a déclaré Mme Park, qui effectue sa première visite à l'étranger depuis son investiture en février.
Elle a également proposé d'établir un "parc international" dans la zone démilitarisée à la frontière avec la RPDC.
"J'espère faire avancer la construction d'un parc international à l'intérieur de la zone démilitarisée", a-t-elle déclaré. "Ce sera une zone de paix, rassemblant non seulement les Coréens séparés par une ligne militaire, mais également les citoyens du monde entier".
La présidente sud-coréenne a par ailleurs demandé à Pyongyang d'abandonner son intention de développer des armes nucléaires afin d'instaurer la confiance.
"La Corée du Nord (RPDC) doit prendre une décision raisonnable. Elle doit marcher sur cette voie pour devenir un membre responsable de la communauté internationale", a-t-elle ajouté.
Mme Park a également faire savoir que Séoul n'accepterait jamais une RPDC "dotée de l'arme nucléaire, et "les provocations de Pyongyang seront gérées sans hésitation".
Lors d'une conférence de presse conjointe accordée mardi à la Maison Blanche avec Mme Park, le président américain Barack Obama a réitéré l'engagement des Etats-Unis envers la défense de la Corée du Sud, avec un soutien aux forces conventionnelles et nucléaires.
Les tensions montent sur la péninsule coréenne depuis que la RPDC s'est livrée à son troisième test nucléaire le 12 février, en signe de protestation contre les exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington.
La RPDC a déclaré être entrée en "état de guerre" contre la Corée du Sud, menaçant de lancer une frappe nucléaire préventive d'autodéfense. Elle a cité des bases militaires du territoire américain de Guam et l'Etat américain d'Hawaï comme cibles potentielles.