Plusieurs combattants talibans armés, dont certains étaient vêtus de gilets explosifs, ont pris le contrôle d'un immeuble dans un quartier résidentiel situé à l'extrémité nord de l'aéroport international de Kaboul avant de lancer un assaut au lance-roquettes sur l'aéroport et une base militaire de l'armée afghane, selon les informations fournies par la police et des témoins.
"8 à 10 insurgés ont occupé un immeuble de cinq étage en construction à Global, un quartier résidentiel de la localité de Qasaba où la plupart des immeubles ne sont pas entièrement construits. Plus de 15 roquettes ont été tirées sur la zone militaire de l'aéroport, où sont stationnées les forces américaines et de l'OTAN", a révélé à Xinhua un témoin nommé Mohammad Wasim, avant d'ajouter que l'attaque avait débuté vers 4h30 heure locale.
Il a précisé que les échanges de coups de feux se poursuivaient. L'aéroport de Kaboul a suspendu tous les vols à la suite de l'attaque.
"Jusqu'à présent, un militant a été tué. La riposte est en cours. Les forces de police ont fait exploser en toute sécurité une voiture piégée garée près de la scène, et la situation est maîtrisée", le chef de la police de Kaboul Mohammad Ayub Salangi a-t-il annoncé aux médias afghans.
Des hélicoptères de l'armée afghane et des forces de l'OTAN survolent les lieux pour surveiller l'évolution de la situation.
Une chaîne de télévision locale montre plusieurs véhicules militaires de l'armée afhane et de la police tirant sur l'immeuble occupé par les talibans. On ne sait pas pour l'instant si cette manoeuvre a fait des victimes.
Les violences perpétrées par les talibans se sont multipliées depuis que le groupe terroriste a lancé son offensive du printemps le mois dernier, qui vise les forces gouvernementales et la centaine de milliers de soldats de l'OTAN stationnés dans le pays.
Les talibans ont également exhorté les civils à se tenir à l'écart des rassemblements officiels, convois et bases militaires considérés comme des cibles légitimes pour les insurgés, et ont averti la population de ne pas soutenir le gouvernement ou les forces armées étrangères.