Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a souligné vendredi qu'il n'y avait « pas de solution militaire » au conflit syrien, réaffirmant la détermination de son organisation à rechercher un règlement politique à la crise prolongée dans ce pays du Moyen- Orient.
« Il n'y a pas de solution militaire à ce conflit, même si le gouvernement comme l'opposition, et leurs soutiens respectifs, pensent qu'il peut y en avoir une », a déclaré le secrétaire général en s'adressant aux journalistes au siège des Nations unies à New York.
« La voie militaire mène directement une plus grande désagrégation du pays, à la déstabilisation de la région et à l' embrasement des tensions religieuses et communautaires », a déclaré M. Ban.
La crise syrienne a éclaté en mars 2011, entraînant un exode massif de réfugiés syriens vers les pays voisins tels que la Turquie, le Liban et la Jordanie.
Les Nations unies plaident pour une résolution politique de la crise syrienne, déployant des efforts intenses pour amener le gouvernement syrien et l'opposition à la table des négociations pour établir un processus politique purement syrien pour sortir le pays de la crise.
« L'aggravation du conflit complique aussi la prestation d'une aide humanitaire d'urgence », a déclaré M. Ban, appelant la communauté internationale à soutenir les pays voisins, qui supportent la plus grande partie du fardeau que représentent le conflit et l'afflux de réfugiés.
« La souffrance du peuple syrien rend d'autant plus importante la recherche d'une solution politique » a également déclaré M. Ban.
« Le représentant spécial commun [Lakhdar] Brahimi et moi- même continuons d'appeler à une transition négociée et de chercher à réunir les parties concernées à la table des négociations à Genève dès que possible », a déclaré M. Ban. « Tous les pays impliqués doivent prendre leurs responsabilités pour chercher une solution à cette tragédie ».
M. Brahimi, ex-ministre algérien des Affaires étrangères, a été nommé en septembre 2012 pour assurer la médiation de la crise en Syrie au nom des Nations unies et de la Ligue arabe, en remplacement de l'ex-secrétaire général de l'ONU Kofi Annan.
Plus tôt dans le mois, M. Brahimi a déclaré à l'issue des discussions entre les responsables des États-Unis, de Russie et de l'ONU, réunis à Genève, que la conférence internationale sur la Syrie aurait probablement lieu en juillet.
Les responsables de Russie et des États-Unis ont annoncé le mois dernier leur intention de réunir une conférence internationale pour trouver une solution politique à la crise syrienne, qui a fait selon les informations près de 93 000 morts au cours des deux dernières années.
Cette crise a également plongé quelque 6,8 millions de personnes dans le besoin, et poussé plus de 1,5 million de Syriens à fuir vers les pays voisins en quête d'un refuge.
L'objectif de cette conférence sera de parvenir à une solution politique au conflit en Syrie par un accord global entre le gouvernement et l'opposition, en vue d'une mise en oeuvre complète du communiqué de Genève publié le 30 juin 2012.