La mission des Nations Unies chargée d'enquêter sur la dernière attaque à l'arme chmique en Syrie commencera son travail lundi à Ghouta, région située aux portes de Damas, capitale syrienne, a annoncé dimanche l'ONU.
Le gouvernement syrien a autorisé les experts de l'ONU à mener l'enquête sur le terrain, a annoncé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, dans une déclaration publiée par son porte-parole.
Selon cette déclaration, M. Ban a demandé à l'équipe d'enquête, conduite par le Suédois Ake Sellstrom, de se concentrer sur " l'évaluation des faits de l'incident du 21 août, ce qui est leur priorité".
Il a souligné que toutes les parties concernées ont la responsabilité de "coopérer pour créer d'urgence un environnement sûr" pour permettre à la mission de faire son travail efficacement, et de "fournir toutes les informations nécessaires".
L'opposition a déclaré que plus de 1.300 personnes avaient été tuées lors d'une attaque à l'arme chimique menée le 21 août par l'armée gouvernementale dans la banlieue de Damas. Damas a rejeté cette accusation.
Cette attaque à l'arme chimique a eu lieu deux jours après que les enquêteurs de l'ONU eurent entamé une enquête sur l'usage présumé des armes chimiques dans la ville de Khan al-Assal (nord) et deux autres localités dont les noms n'ont pas été révélés.
Le haut représentant de l'ONU pour les affaires du désarmement, Angela Kane, a rencontré samedi et dimanche à Damas des responsables du gouvernement syrien afin de trouver un accord sur l'enquête.
L'équipe d'enquête de l'ONU a été mise en place en mars sur la demande du gouvernement syrien.
La guerre civile syrienne, qui a éclaté en mars 2011, a déjà coûté la vie à plus de 93 000 personnes et forcé plus de 1,7 million de personnes de se réfugier dans des pays étrangers.