Comme prévu, les opérations de redressage de l'épave du Costa Concordia ont débuté hier au large de l'île de Giglio, en Toscane. Lesté de caissons de béton, pour l'aider à se redresser, et de flotteurs, le navire est méconnaissable et a perdu sa fière allure d'autrefois, mais c'était la seule manière possible pour essayer de le sortir du piège où il est bloqué, couché sur le flanc, depuis un an et demi.
L'opération a donc bien commencé hier, avec trois heures de retard à cause d'orages violents qui ont touché la région, et sous les yeux de caméras venues du monde entier. Mais l'opération, qui devait durer douze heures, prendra sans doute un peu plus de temps que prévu ; pour l'heure néanmoins, tout s'est passé sans encombre, et c'est vers 11 heures (heure locale) hier que l'épave a commencé à se redresser, et très vite, vers midi, on a pu voir environ un mètre de coque rouillée, témoignant du fait que cet ancien géant des mers, long de 290 mètres, large de 35 mètres, déplaçant 114 000 tonnes et haut comme un immeuble de onze étages et grand comme trois terrains de football, s'est décollé des rochers où il était encastré.
Selon les responsables, les moments les plus difficiles sont passés, mais il faudra encore quelques heures pour que le navire, incliné à 65°, soit redressé à la position jugée idéale de 24°.