Le Conseil national syrien (CNS), le groupe le plus important de l'opposition, a déclaré dimanche qu'il ne participerait pas à la deuxième conférence internationale de paix sur la Chine, dite Genève-2.
Le chef du CNS, George Sabra, en exil, a fait cette déclaration lors d'une interview accordée par téléphone à la chaîne de télévision pan-arabe al-Mayadeen, affirmant que son conseil se retierait de la Coalition nationale de l'opposition si cette dernière décidait de participer à l'éventuelle conférence Genève-2, que la Russie et les Etats-Unis souhaitent convoquer à la mi-novembre.
Le rejet de Genève-2 par le CNS a été confirmé alors que M. Sabra avait laissé entendre plus tôt que la coalition participerait à la conférence, qui est le résultat d'un compromis entre Washington et Moscou pour trouver une solution politique à la crise syrienne.
Ce refus reflète également la division profonde entre les partis d'opposition en exil ainsi que la frustration de ces groupes qui cherchent à renverser l'administration du président Bachar al-Assad à travers une intervention militaire étrangère.
Le 7 octobre, le Corps national de coordination, le plus grand groupe d'opposition politique à l'intérieur de la Syrie, a indiqué que Genève-2 ouvrirait une nouvelle porte pour la solution politque en Syrie.
Le mois dernier, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé que la conférence Genève-2 se tiendrait à la mi-novembre, et il a renouvelé ses appels à l'organisation de cette conférence lorsque la Russie et les Etats-Unis se sont mis d'accord pour oeuvrer à la tenue de négociations de paix sur la Syrie à la même date.
La conférence de paix vise à réunir les parties belligérantes en Syrie autour de la table de négociations pour tenter de trouver une solution politique susceptible de mettre un terme à la crise syrienne, qui a fait plus 115.000 morts depuis plus de deux ans.